Des jeunes repensent le banc public comme lieu de rencontre.

Pendant trois demi-journées, les jeunes de Scan-R et Interra se sont rencontré·es pour réfléchir à la place qu’occupent les jeunes dans la ville, à travers un objet simple, mais symbolique : le banc public. Leur question de départ : « Comment faire de ce banc, un espace de rencontre de nos différences ? » 

Le projet s’est déroulé en trois temps : Atelier gravure : les jeunes ont créé des tampons représentant leurs activités pour illustrer leur présence dans la ville. Une manière pour eux et elles de s’exprimer sur l’espace qu’elles et ils occupent à Liège. Balade-photo : en arpentant les rues, les participant·es se sont laissé·es surprendre par les bancs. Elles et ils sont parti·es à la rencontre des bancs… et des gens qui les utilisent. Elles et ils ont mené des interviews, pris des photos, observé les formes, les fonctions, les usages des bancs, tout en discutant de leur propre place dans l’espace public. De belles conversations sont nées autour des différences entre les bancs d’ici et d’ailleurs. Atelier sérigraphie : à partir des réflexions échangées, le groupe a imprimé des phrases fortes sur les photos prises lors de la balade. Une manière de rendre visible ce que les jeunes pensent et vivent. 

Au fil des discussions, plusieurs idées ont émergé : « un banc, c’est spontané, ça ne se réfléchit pas ! », « quand on est jeune, on ne prend pas le temps de s’asseoir » ; mais aussi : « un lieu d’intimité ou de solitude », « un indicateur du temps qu’il fait », « tout peut devenir un banc… » 

Autant de regards croisés qui ont amené le groupe à ralentir, à s’ancrer dans la ville autrement, à observer et à penser leur relation à l’espace urbain… et à ceux qui le partagent.